Perdu dans le résonnement latent des montagnes, dans leur immensité accablante et sur les sommets glacés couverts de glace et de neige, où l'esprit coule comme l'eau entre les rochers et se libère de la prison imposée, c'est peut-être là que je trouve ce que je croyais perdu. C'est là que nous renaissions et où notre petitesse face au monde nous rappelle notre véritable place et ce dont nous faisons partie intégrante.

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C'est dans le voyage des nuages, dans leur beauté éphémère, c'est dans leurs formes et leur élégance que je trouve l'équilibre qui caresse les montagnes, qui joue avec les textures dans la pierre, avec la lumière dans les vallées et avec le reflet des lacs.

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C'est dans les forêts denses et sur leurs sentiers, c'est dans leur pénombre, que je trouve le mystère qui alimente ma curiosité.

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Dans la chute libre de la cascade, dans son rugissement serein devenu soie blanche, c'est là que je trouve le silence authentique, où je trouve la vérité intemporelle.

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C'est dans le tronc tordu de l'arbre endormi au milieu de la steppe, dans sa solitude séculaire, c'est dans le souvenir de milliers de couchers de soleil, que je trouve la sagesse.

 

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Je suis né en 1985 à Zamora, une petite ville à l'ouest de l'Espagne. Depuis mon jeune âge, je me suis toujours consacré aux affaires familiales, une occupation à laquelle je me dédie encore aujourd'hui. Ma passion pour la photographie a débuté à l'âge de 19 ans lorsque ma mère m'a offert mon premier appareil photo reflex. Jusqu'à ce moment-là, je n'avais jamais eu de contact avec le monde de la photographie, et tout était nouveau et compliqué pour moi. La curiosité d'apprendre et le dévouement ont fait que cela est devenu non seulement une passion, mais aussi une manière de représenter peu à peu ce que mes yeux voyaient et ce que mon cœur ressentait. Mon apprentissage a toujours été autodidacte, bien que je ne puisse nier l'influence considérable sur moi du travail de grands photographes américains tels qu'Ansel Adams, Wynn Bullock, Edward et Brett Weston ou Paul Caponigro.

 

La grandeur des paysages montagneux, leurs textures, leur inaccessibilité et le mystère de leurs sommets écrasants déchirant le ciel m'ont toujours profondément attiré. Il n'est pas surprenant que nos ancêtres les aient vus comme les demeures des dieux. C'est mon admiration pour la grandeur du paysage naturel, sous tous ses aspects, ainsi que la manière dont nos ancêtres s'y rapportaient et coexistaient, que je cherche à transmettre et à représenter dans mon travail photographique. C'est la recherche de ces images qui m'emmène dans les lieux les plus reculés lors de mes voyages, à travers un travail de recherche et de préparation exhaustif de mes itinéraires photographiques, qui peuvent durer des jours ou des semaines, avec tout mon équipement photographique lourd dans mon sac à dos.

 

Je réalise mon travail sur support chimique, principalement en format moyen 6x6 cm et grand format 4x5''. Pour moi, la richesse et la profondeur offertes par le négatif chimique en noir et blanc ne sont égalées par aucun capteur numérique à ce jour, et il en va de même pour les papiers photosensibles par rapport aux impressions jet d'encre. De plus, le processus photographique classique, sans l'intervention d'ordinateurs, offre une approche plus artisanale et significative de la photographie, ce qui se traduit par des tirages reflétant l'attention et le détail apportés à chaque étape de leur élaboration.